Mercredi 10 novembre

Soirée des quarts de nuit


St Etienne, Le Pax, 20h30
En collaboration avec la salle du Pax

Le cirque des mirages

Parker et Yanowski sont des explorateurs d’un monde en fragile équilibre, sur le fil de la raison et de la déraison, éveilleurs de conscience et d’inconscients. Compositions et interprétation hors-normes, leur Cirque des Mirages fait surgir un invisible qu’on ne soupçonnait même pas, à découvrir absolument.

Il y a des mots qu’on hésite à dégainer tant ils pèsent lourd. Mais il y a des mots qui
s’imposent. Parker et Yanowski ? Anti-conformistes, c’est sûr. Révolutionnaires,
peut-être. Géniaux ? Sans doute. Oui, il y a une part de génie chez ces deux-là, dans leur démarche, leur audace, leur virtuosité à explorer les tréfonds de l’âme humaine pour nous les dévoiler au grand jour de la théâtralité.
Les découvrir, c’est plus qu’un plaisir : un choc. Tellurique. Yanowski, né poète, il y une trentaine d’années, dévoreur de chansons, le regard clair, lyrique, théâtral, immense, en mouvement perpétuel. Il est à l’écriture, à l’interprétation - on devrait dire à l’incarnation - et participe à la composition des chansons. Face à lui, Fred Parker, le même âge, petit, vif, incisif, personnage un peu sombre qu’on devine prêt à bondir, nourri au jazz et à la musique contemporaine. Il tient les partitions, les arrangements, le piano et la cigarette.
Côté pile et côté face d’un duo providentiel. Ensemble, Parker et Yanowski ont donc inventé le Cirque des Mirages, une sorte de cabaret-théâtre expressionniste et fantasmagorique à l’univers trouble et troublant, qui défie nos sens, bouscule nos habitudes, explose nos carcans. Le Cirque donne à voir, à entendre, à rire, à penser.
Le corps dégingandé de Yanowski s’allonge et déborde dans une gestuelle saisissante. Le doigté impassible de Parker martèle une étrange rythmique, sans fioriture mais avec une précision de métronome. Les textes nous plongent dans une eau pas très claire, sur laquelle voguent d’improbables pirates, des prostituées en goguette ou des aristos en bout de course. Le Cirque va bien au-delà du spectacle,
« C’est une descente orphique » dit Yanowski le philosophe. « Une boule de billard à
balancer contre les placards publicitaires » ajoute Parker le révolté. Une subtile introspection durant laquelle les deux téméraires, funambules du mot, du geste et de la note, explorent leurs parts d’ombre et de difformité... pour mieux mettre les nôtres en lumière.

http://www.lecirquedesmirages.com

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